Écarté de la liste des prétendants à la succession de Me Mamadou Seck, l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Mbaye Guèye, avait interjeté appel devant la chambre paritaire de la Cour d’appel. Or, cette dernière a déclaré sa requête irrecevable, marquant ainsi un coup dur pour l’ex-bâtonnier.

I. Contexte et Enjeux

La situation au sein de l’Ordre des avocats est marquée par des tensions palpables entre l’actuel bâtonnier et Me Mbaye Guèye. En effet, l’ambition de ce dernier de reprendre les rênes de l’Ordre s’est heurtée à une fin abrupte. Le 25 juillet prochain, les avocats seront appelés à élire le successeur de Me Mamadou Seck, dont le mandat d’un an arrive à terme. Cet élu sera accompagné d’un dauphin, qui le secondera avant de prendre officiellement la tête de l’Ordre.

II. Analyse Juridique

Il y a cinq ans, Me Mbaye Guèye avait déjà pris ce poste. Cependant, sa candidature actuelle a été rejetée par le conseil sur la base de l’article 11 du règlement de l’UEMOA, lequel dispose que le mandat est de trois ans non renouvelable. Cette disposition réglementaire, bien que claire, a suscité l’opposition de l’ancien bâtonnier, qui ne partageait pas cette interprétation. En conséquence, il avait saisi la Cour d’appel pour trancher cette question.

La Cour d’appel, en déclarant la requête de Me Guèye irrecevable, a mis un terme définitif à cette contestation. Ce verdict souligne l’importance du respect strict des textes réglementaires et la rigueur procédurale en matière de candidatures électorales.

III. Perspectives et Déroulement de l’Élection

Les candidats retenus pour l’élection sont désormais Me Aly Fall et Pape Samba Bitèye. Ils devront élaborer et présenter un programme convaincant, visant à promouvoir et défendre les intérêts moraux et matériels des avocats. L’élection du prochain bâtonnier est donc un moment crucial, non seulement pour l’Ordre, mais aussi pour la communauté juridique dans son ensemble.

Ainsi, cette décision judiciaire et le processus électoral à venir illustrent parfaitement les dynamiques internes de l’Ordre des avocats, où le respect des règles et la recherche de l’excellence professionnelle demeurent des impératifs absolus.

Pour conclure, cette situation démontre l’importance du cadre juridique et de la procédure dans la gouvernance des institutions professionnelles. Le verdict de la Cour d’appel rappelle à chacun la nécessité de se conformer aux règles établies, tout en soulignant les défis et les tensions inhérentes à la direction de l’Ordre des avocats.